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De la recherche fondamentale à la recherche artificielle ?

Par Brigitte, Directrice de Recherche au CNRS et chercheuse de chaque instant comme chaque citoyen ou citoyenne, en collaboration avec Laurent
Publié le 22 novembre 2024 à 11h25

I – Qu’est la recherche fondamentale ?

La recherche dite ‘fondamentale’ n’a pas de but matériel. Elle est collective, tous azimuts, sans cloisonnements entre les disciplines, désintéresséeet sans contrainte de temps. C’est une sorte de quête de la ‘vérité’ qui permet de constituer depuis la nuit des temps un socle de connaissances patrimonial de l‘humanité auquel tous les chercheurs et toutes les chercheuses que nous sommes peuvent apporter une petite pierre.

C’est une magnifique aventure humaine au long court qui se base :

  • Sur la capacité des êtres humains à se sentir un peu ‘chez eux’ dans certains ‘univers’ invisibles pour d’autres comme celui de l’infiniment petit, de l’infiniment grand, du vivant, du végétal, des mots, des sons, des couleurs, de la pensée humaine… et de proposer des concepts qui peuvent sembler surréalistes mais qui pourtant parfois s’avèrent réels par la suite. Citons, parmi tant d’autres exemples, Démocrite qui propose dès 400 ans Av. JC le concept qu’il est impossible de couper la matière au-delà d’une unité très petite : l’atome, du grec atomos, « qu’on en peut couper ».
  • Sur leur capacité d’observation (au XVIIème siècle, Newton observe que la pomme tombe)
  • Sur leur capacité à se poser des questions inattendues (Newton se demande pourquoi la pomme ne s’envole pas au lieu de tomber)
  • Sur leur imagination (Newton imagine une relation entre la chute de la pomme et le mouvement de la lune autour du soleil)
  • Sur leur créativité pour échafauder des théories (Newton imagine que la notion «de haut et de bas» n’existe pas dans l’Univers et échafaude la théorie de la gravitation universelle).
  • Sur leur capacité à dépasserles théories existantes en s’appuyant dessus pour en établir d’autres plus en accord avec les observations. A titre d’exemple examinons la notion de temps, Newton a imaginé un temps ‘absolu’. Sa théorie a fort bien fonctionné pendant des siècles mais s’est révélée faillible pour les vitesses et les masses importantes. Einstein a alors dépassé la théorie de Newton dans ses théories relativistes évoquant un temps mesuré différemment par des observateurs en mouvement les uns par rapport aux autres et, plus récemment, des chercheurs ont proposé «de tuer le temps», ce temps qui ne serait qu’une marque de notre ignorance [1]
  • Sur leur capacité à tirer profit de leurs erreurs et des résultats inattendus, citons les errements de Kepler avant qu’il n’établisse au XVIIème siècle ses fameuses lois décrivant les propriétés principales du mouvement des planètes autour du Soleil, la découverte de la pénicilline, la découverte des rayons X….
  • Sur leur capacité à abattre les cloisons entre les disciplines, Edgar Morin dit même que «le progrès des connaissances en les multipliant et en les séparant par des barrières disciplinaires a suscité une régression de la pensée devenue aveugle» [2]
  • Sur leur capacité à ne pas programmer de chemin à long terme, Pierre Joliot, Professeur du Collège de France, titulaire de la chaire Bioénergétique cellulaire , Président du comité d’éthique pour les sciences du CNRS – COMETS de 1998 à 2001 dit «On ne peut programmer ce que l’on ne connaît pas… J’insiste sur ce point, car le monde politique actuel prétend inscrire le financement de la recherche dans la cadre de programmes de plus en plus contraignants, qui risquent de conduire à une stérilisation progressive de toute forme de créativité» [3]

Pour simplifier à l’extrême, la recherche fondamentale peut se contenter de nos cinq sens, de notre imagination, notre ouverture d’esprit aux autres et à l’inconnu, notre créativité, notre humilité, notre poésie, notre goût pour la beauté, d’un crayon de papier et d’une gomme (pour effacer les erreurs tout en s’appuyant dessus pour écrire à nouveau).

II – La recherche fondamentale en France, le CNRS 

La société française s’est dotée en 1939 d’un organisme de recherche fondamentale le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). C’est actuellement le plus gros organisme public de recherche en France (et même en Europe). Sa renommée est mondiale. Sa recherche porte sur tous les domaines allant des sciences dites ‘humaines’ aux sciences dites ‘dures’. 33000 salarié.e.s dont 11000 chercheu.se.s y travaillent réparti.e.s en 10 instituts qui interagissent entre eux [4].

La devise de cet organisme public est «Elargir les connaissances pour les mettre au service de la société».

Antoine Petit a affirmé en 2022 lors de sa reconduction à la présidence du CNRS que : «Pour se mettre au service de la société, la science se doit d’adopter une démarche interdisciplinaire.» [5]

«Fort de plus de 80 ans de recherches fondamentales, de l’exploration du vivant, de l’espace et de la matière et à celle des sociétés humaines, le CNRS mobilise l’ensemble des sciences pour appréhender les défis du monde contemporain dans toute leur complexité, en lien avec les organisations de terrain.» [6]

Le CNRS est doté d’ un comité d’éthique le COMETS depuis 1994. [7]

En 2022, le COMETS a élargi son champ d’action au respect de l’environnement via son article 43 dont voici 2 extraits [8] :

«Le COMETS estime d’abord que la prise en compte des impacts environnementaux de la recherche doit être considérée comme relevant de l’éthique de la recherche, au même titre que le respect de la personne humaine ou de l’animal d’expérimentation.»

«Le monde de la recherche doit ainsi se demander dans quelle mesure le fait d’utiliser ou de développer tel grand équipement (jumeau numérique, accélérateur de particules, grand calculateur) ou de travailler sur telle thématique (biologie synthétique, édition du génome des plantes) est susceptible d’engendrer des impacts néfastes pour la biosphère, de conforter à moyen ou long terme des modes de production ou de consommation non durables.»

III – Le CERN

Le CERN (Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire devenu maintenant Organisation européenne pour la recherche nucléaire) est un organisme international public qui a été créé en 1954 dans un but de paix pour la recherche fondamentale sur le nucléaire.

Le CERN appartient donc aux citoyen.ne.s de ses états membres, dont la France, et est à leur service.

Pour la France, le CNRS est le référent majeur au CERN pour l’aspect ‘recherche fondamentale’, son Institut IN2P3 du CNRS (Institut national de physique nucléaire et de physique des particules) est partie prenante au CERN

Depuis sa création, le CERN poursuit une quête du gigantisme des outils qu’il utilise pour la recherche fondamentale : les premiers outils du CERN tenaient dans une main et depuis le CERN exige des instruments toujours plus gros nécessitant toujours plus de sacrifices de la part de la société en allant jusqu’à nier les grands défis à laquelle l’humanité est confrontée actuellement pour sa survie. Le FCC (Future Circular Collider), nouvel outil que réclame maintenant le CERN à la société est anneau souterrain gigantesque de 92 km de circonférence présentant 8 émergences de plusieurs hectares chacune.

IV- Le projet FCC du CERN est-il compatible avec l’éthique de recherche fondamentale qu’il est sensé servir ?

1 – FCC et utilité pour la recherche fondamentale

Avant d’examiner toute demande pour un nouvel accélérateur, les citoyens et les citoyennes ne sont-ils pas en droit d’attendre du CERN :

a Un bilan (apport /coût) pour la société concernant l’accélérateur précédent le LHC (Large Hadron Collider) qui a déjà beaucoup coûté à la société.

b Une argumentation sur la légitimité de continuer à l’utiliser le LHC dont la consommation en énergie supérieure au TWh annuelle est considérable dans le contexte actuel et à aller dans un avenir très proche vers un LHC de plus haute luminosité encore plus consommateur d’énergie.

c La preuve que toutes les données fournies par le LHC, qui a déjà beaucoup coûté à la société, ont été utilisées et que d’autres données ne sont pas accessibles.

Ceci ne serait pas le cas selon Mark Thomson, appelé à devenir directeur général du CERN en 2026, et Fabiola Gianotti, directrice générale du CERN de 2016 à 2025, qui estiment qu’il n’y aura pas besoin d’attendre la construction du FCC pour jeter de la lumière sur la matière noire. [9]

d – Les projets de recherche justifiant le FCC sont-ils recevables ?

Le projet FCC vise à étudier deux sujets de recherche fondamentale selon Ursula Bassler, présidente du Conseil du CERN de 2019 à 2021 et directrice adjointe de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS, dans le journal du CNRS [10] : « Après la découverte du boson de Higgs, les scientifiques doivent désormais en étudier les caractéristiques les plus intimes. »

Ursula Bassler précise elle-même à la fin de l’article que ce seul sujet ne nécessiterait pas de construire le FCC, des propos confirmés par Laurent Vacavant, directeur scientifique adjoint de l’IN2P3. [10]

Dans le même article, on peut lire que le deuxième sujet serait «de poursuivre l’exploration dans les hautes énergies, afin de découvrir – les scientifiques l’espèrent – de nouvelles particules plus lourdes, impossibles à observer dans les conditions actuelles».

Ursula Bassler le justifie ainsi : « Le modèle standard de la physique des particules, qui repose actuellement sur douze particulescomporte en effet des approximations et laisse de grandes questions sans réponses : de quoi est composée la matière noire, ou encore, pourquoi y a-t-il plus de matière que d’antimatière dans l’Univers, alors qu’elles étaient vraisemblablement à parts égales lors du big bang ? »

Newton n’a pas demandé à la société de créer une machine très coûteuse pour la société à faire de nouvelles pommes pour voir si certaines s’envolaient au lieu de tomber … Restons sérieux, la théorie actuelle tient le coup, observons déjà tout ce qui est à notre portée pour, éventuellement, établir de nouvelles théories et continuons à progresser tranquillement, sereinement, sagement comme le dit lui-même Mark Thomson [9] : «Je suis optimiste quant au fait que certaines des expériences actuellement réalisées et mises en œuvre permettront de découvrir ce qu’est réellement la matière noire».

2 – FCC et Environnement

La construction du FCC implique le saccage de centaines d’hectares de terres arables l’excavation de dizaines de millions de tonnes de mollasse infertile, la mise en péril de l’accès à l’eau potable pour la population de Haute-Savoie, comme cela est le cas pour la population de Maurienne pour le Lyon-Turin [11] , une quantité énorme de gaz à effet de serre, une énergie considérable, un mal être du vivant dont les êtres humains (déjà entamé par des forages prospectifs en cours avant même la validation scientifique du projet).

Son fonctionnement nécessitera une énergie de plusieurs TWh annuelle en inadéquation totale avec les efforts demandés actuellement aux citoyens et citoyennes.

D’un point de vue environnemental, ce projet n’est donc clairement pas éthique. Il n’est pas compatible avec l’article 43 du COMETS.

Cependant, nous le constatons chaque jour, les dérogations à l’éthique et aux lois sont légion s’agissant de l’environnement lorsque de l’argent est en jeu. Ici, il y a fort à parier que l’environnement ne pèsera pas lourd contre les convoitises suscitées par les dizaines de milliards d’argent public nécessaires à la construction de ce projet. Elon Musk a déjà proposé de creuser le tunnel du FCC . [12] [13]

3 – FCC et interdisciplinarité

Les projets de recherche proposés par le CERN et annoncés par Ursula Bassler [10] seront validés en 2026-2027 dans l’entre soi du monde de la recherche sur les particules par l’ECFA (European Committee for Future Accelerators). [14]

Quid de l’interdisciplinarité indispensable à la recherche fondamentale ?

Peut-on décemment valider un tel projet sans concertation avec les autres domaines scientifiques ?

4 – FCC et atteinte à la liberté de recherche par le financement privé

Des groupes privés d’investisseurs et des dirigeants de SpaceX (Elon Musk) ont visité le CERN en octobre 2024 [15].

Elon Musk ne cache pas son intérêt pour l’utilisation de l’antimatière créée par le FCC comme catalyseur de fusion ou fission nucléaire pour la propulsion de ses vaisseaux spatiaux sur Mars.

Le MEDEF Haute-Savoie et le CERN se sont également rencontrés. [16]

Là se pose la question du financement par des groupes privés non philanthropes incompatible avec la recherche fondamentale sans but.

5 – FCC et entrave au libre arbitre des générations futures de chercheurs et chercheuses des particules par une programmation à long terme

Un projet comme le FCC nécessite inévitablement une programmation sur le long terme, en gros plus de 70 ans impliquant, sans leur consentement, à plusieurs générations de chercheurs et chercheuses un modèle de recherche.

6 – FCC et résultats perdus ?

Le volume des données générées explose de façon exponentielle avec la taille de l’instrument. Ceci impose des infrastructures de stockage et de traitement des données de plus en plus grandes. Un nouveau centre de calcul, d’une surface de 6000 m² et localisé en France, a d’ailleurs été inauguré en 2024 par le CERN. Plus grand, plus puissant, il permettra de traiter les données issues des futures expériences du LHC. [17]

Le traitement des données est déjà actuellement impossible par un cerveau humain. On peut craindre que sous peu, si ce n’est déjà fait, un algorithme ne détermine selon des critères arbitraires les données à rejeter et celles dites ‘essentielles’ à stocker. Ce filtre programmé à l’aune des connaissances et des théories d’aujourd’hui détruirait à jamais des résultats inattendus essence même de la recherche fondamentale.

V – Conclusion

En poursuivant cette folie des grandeurs, le CERN met à mal l’esprit de la recherche fondamentale et participe à la mise en péril de l’humanité pour sonder l’origine de son univers.

Le CERN serait-il pas en train de découvrir la recherche artificielle ?

A force de sonder les secrets de l’univers et de voir la société céder à la fuite en avant de leurs caprices, une faction égocentrique de la communauté de la recherche des particules ne se considère-t-elle pas comme l’élue ? Au mépris de leurs pairs, au mépris de la société, en pactisant avec Elon Musk, ces êtres humains se veulent maîtres de l’univers. Oublieraient-ils qu’ils n’en sont que de d’infiniment petits grains ?

A force de rêver de trou noir et d’antimatière, ne nous mènent-ils pas au néant ?

Notes et références :

[1] Voir, entre autres, les conférences et écrits de Carlo Rovelli, co-fondateur de la théorie de la gravitation quantique à boucles

[2] Edgar Morin, Le Monde du 22 janvier 2024 – https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/22/edgar-morin-face-a-la-polycrise-que-traverse-l-humanite-la-premiere-resistance-est-celle-de-l-esprit_6212226_3232.html

[3] Pierre Joliot dit au collège de France le 14 octobre 2010 : «Ce qui pour moi est caractéristique de la recherche fondamentale, c’est qu’il n’est pas possible de la programmer. Toute forme de programmation ne peut s’appuyer que sur ce qui est déjà connu, et ne représente donc qu’un témoignage du passé. On ne peut programmer ce que l’on ne connaît pas, et la prédiction de l’avenir reste toujours une activité vaine. J’insiste sur ce point, car le monde politique actuel prétend inscrire le financement de la recherche dans la cadre de programmes de plus en plus contraignants, qui risquent de conduire à une stérilisation progressive de toute forme de créativité. J’ajouterai que la pire des programmations est celle que s’imposent les chercheurs en décidant a priori ce qu’ils veulent trouver, dans le but avoué d’améliorer leur productivité.» https://web.archive.org/web/20121229092404id_/http://conferences-cdf.revues.org:80/301

[4] Une simplification de la présentation du CNRS pour affirmer son interdisciplinarité a été réalisée en 2023 en dotant les dix instituts du CNRS de ‘noms d’usage’. Aux yeux d’Alain Schuhl, directeur général délégué à la science du CNRS, « le bénéfice immédiat de cette mise en avant du nom CNRS sera de clarifier son périmètre et son profil pour ses publics. L’ensemble de ces noms d’usage réaffirmera l’unité de l’organisme, dont les entités sont en dialogue et en coopération ». https://www.cnrs.fr/fr/actualite/les-dix-instituts-du-cnrs-se-dotent-de-noms-dusage

[5] Antoine Petit : « La recherche fondamentale au service de la société », 9 février 2022, https://www.cnrs.fr/fr/actualite/antoine-petit-la-recherche-fondamentale-au-service-de-la-societe

[6] Les missions du CNRS, la recherche à 360° – https://www.cnrs.fr/fr/le-cnrs/missions

[7] Comité d’éthique du CNRS – https://comite-ethique.cnrs.fr/

[8] Article 43 du COMETS publié en 2022 – https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2022/12/AVIS-2022-43-.pdf

[9] Article de France3 du 8 novembre 2024 – https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/accelerateur-de-particules-geant-je-suis-convaincu-que-c-est-la-bonne-option-le-nouveau-patron-du-cern-affiche-son-soutien-au-projet-3057004.html

[10] https://lejournal.cnrs.fr/articles/quel-successeur-pour-le-lhc

[11] Voir les problèmes générés par le creusement du tunnel du Lyon-Turiin en Maurienne où le constructeur TELT lance un appel d’offre pour ravitaillement de la population en eau potable pendant le creusement du tunnel. Le député J.F. Coulomme a alerté le parlement français le 30 octobre 2024 – https://vamaurienne.ovh/wp-content/uploads/2024/11/20241030_CP_EAU_LYONTURIN_1.pdf

[12] Elon Musk sur Twitter le 21 janvier 2019 : « Director of CERN asked me about Boring Co building the new LHC tunnel when we were at the @royalsociety. Would probably save several billon Euros. ». Voir aussi : https://www.ulyces.co/news/elon-musk-pourrait-creuser-les-tunnels-du-futur-accelerateur-de-particules-du-cern/

[13] Tribune de Genève, 22 janvier 2019, https://www.tdg.ch/cern-elon-musk-pourrait-construire-le-futur-lhc-389360853706

[14] Membres de l’ECFA – https://ecfa.web.cern.ch/plenary-ecfa-composition

[15] Article de ‘Bilan’, média Suisse, du 13 septembre 2024, intitulé « Des dirigeants de SpaceX en visite privée au CERN » : Une partie de la garde rapprochée d’Elon Musk chez SpaceX a échangé ce jeudi à Genève avec des investisseurs européens triés sur le volet. Une opération exclusive menée par le fondateur de la jeune société d’investissement UNIQ, Lucas Sturdza. https://www.bilan.ch/story/geneve-des-dirigeants-de-spacex-en-visite-privee-au-cern-533250378332

[16] Le CERN présente aux entrepreneurs de Haute-Savoie le projet FCC le 14 novembre 2024. Voir l’invitation publiée par le MEDEF Haute-Savoie et le Rotary Club d’Annecy.

[17] Un nouveau centre de données au CERN, 23 février 2024 – https://home.cern/fr/news/news/computing/new-data-centre-cern