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Aucune envie de rentrer !

Jeudi 7 mai 2020, 4h00. L’oiseau dort encore. Il fait beau, la pleine lune brille sur le paradis. Un réveil très matinal pour Brigitte qui veut faire sa délicieuse balade matinale et revenir à temps pour alimenter la batteuse qui est espérée. Nous devons être nombreux afin de battre toute la récolte le plus vite possible et éviter à Dazu une location trop onéreuse.

Le temps change dès le lever du soleil. La balade a été possible mais la pluie intense interdit le battage du blé. Man est déçu car cela retarde son départ vers le Sisne Himal.

Didi fait du beurre clarifié. Elle obtient environ trois litres de ghyu. Ici, quelle que soit la météo, il y a toujours de quoi s’occuper.

Vaine tentative

Soudain, un rayon de soleil ! Les bottes de blé sont débâchées, étalées au soleil c’est un spectacle magnifique ! A peine une heure plus tard, elles sont déjà sèches, le battage manuel commence au plus vite. Le blé commence à germer. Les deux tantes de l’oncle, Laurent, Dazu et Didi s’affairent au battage pendant que Brigitte et Jessica montent les gerbes dépouillées de leurs grains à la maison des buffalos.

Croyant aider les deux très jolies tantes, Brigitte met un point d’honneur à monter toutes les bottes de paille, jusqu’à la dernière, à la maison des buffalos mais Man arrive et lui explique que la moitié de la paille est pour ses tantes en échange du battage. Brigitte pensait qu’elles voulaient lui épargner de la fatigue en lui disant d’arrêter de monter les bottes et persistait à continuer, les privant ainsi de leur salaire. Comprenant la méprise, elle fera plusieurs aller-retours en sens inverse pour redescendre les bottes récompensant le travail. Cette fois-ci ce sera Dazu qui interrompra son ardeur car il estimera le salaire largement atteint !

La pluie revient ; les gerbes non battues sont regroupées et mises à l’abri. Il sera vraiment difficile de finir le battage sans machine avec ce temps si pluvieux.

Dazu prend des nouvelles de la batteuse

Nouvelles du monde

En France, les dernières nouvelles ne sont pas réjouissantes. Le bilan monte à plus de vingt-cinq mille morts. Laurent a lu un rapport de l’Institut Montaigne : les capitalistes veulent profiter du coronavirus pour faire travailler plus les fonctionnaires en les payant moins !

En Allemagne, Angela Merkel autorise la reprise du championnat de football. L’argent continue à dominer le monde malgré la leçon du coronavirus.

L’Amérique du sud est à son tour très touchée par l’épidémie.

Le Népal est encore plutôt épargné avec seulement quatre-vingt personnes infectées mais le pays est menacé par le relâchement du confinement en Inde qui y provoque une augmentation rapide de la contamination.

Pas pressés de rentrer

A Thônes, les deux listes municipales d’opposition qui luttent contre le saccage du massif des Aravis par les promoteurs immobiliers chinois du Club Méditerranée et autres requins ne sont même pas capables de fusionner pour gagner. Ça ne donne pas envie de rentrer.

Dernier espoir, la majorité des candidats d’une des deux listes démissionne pour qu’une seule liste d’opposition subsiste. Brigitte envoie sa démission depuis le Rukum mais son courrier manuscrit scanné ne sera pas pris en compte.

La seule liste d’opposition restante perdra de peu mais les démissionnaires auront prouvé que parfois les idées peuvent primer sur l’égo. Il subsistera au sein des démissionnaires une bien jolie amitié.

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