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En mémoire de Deepa

Samedi 6 juin 2020. L’oiseau est effondré.

Il y a tout juste un an, le 12 février 2021, alors que Brigitte retranscrivait cette journée en se replongeant comme chaque matin dans son carnet de voyage, une effroyable nouvelle allait nous frapper de plein fouet. Nous apprenions que Deepa, fille de Bina et Deependra et petite-fille de Didi et Dazu venait de mourir à Paris.

Quand nous étions au Rukum, Deepa nous appelait par Skype pour s’assurer que nous ne manquions de rien. Depuis notre retour en France, nous nous téléphonions régulièrement. Avec son mari Amrit et leur petite fille Mélina, ils vivaient en région parisienne. Au fil de nos conversations, nous avons appris qu’Amrit avait étudié à Thônes. Quelle incroyable coïncidence !

Ce drame survient brutalement alors que Deepa devait donner la vie trois mois plus tard à un petit frère pour Mélina.

Nous nous rendrons à ses obsèques et serons très chaleureusement accueillis par Amrit et ses parents adoptifs. Nous amènerons un bocal de riz de Cherakhet des rizières de Didi et Dazu qui sera versé par la famille d’Amrit sur le cercueil de Deepa. Ce geste symbolique ne pourra jamais effacer le chagrin de ses parents, de ses grands-parents et de toute sa famille qui, à cause de la pandémie de Covid, ne pourront faire rapatrier le corps de leur enfant pour un dernier au revoir selon les rites funéraires hindouistes.

Nous dédions « Confinés mais libres » à Deepa, Amrit et à leur petite fille Mélina qui ne connaît pas encore le pays de sa maman adorée. Amrit nous dira plus tard que notre récit est comme un album de famille, un lien mémoriel pour Mélina avec ses origines. C’était sans doute le plus bel encouragement à poursuivre ce journal de notre vie au Rukum. Nous espérons pouvoir bientôt retourner à Lochabang tous les quatre.

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