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Garder les volets ouverts

Lundi 11 mai 2020. Réveil 5h00 les volets nous séparent du paradis et des cris de son oiseau. Brigitte se précipite pour les ouvrir ! Ouf, le paradis est toujours là ! Promis, ils resteront ouverts quoi qu’il en coûte !

Dazu arrive, nous lui racontons la mésaventure de cette nuit. Il nous propose de faire un rapport à la police. Nous convenons ensemble de ne le faire que si cela se reproduit.

Dazu aiguise sa hachi

Brigitte accomplit le rituel devenu quotidien et monte à Banphikot pour récupérer les messages que Laurent lit à voix haute le soir dans la tente pour que nous nous endormions bercés par les sons rassurants des amis qui ne nous oublient pas. Elle monte ensuite à Kanda par la crête et revient rapidement par la piste car l’orage menace très sérieusement.

La piste jonchée de tutus

Les tutus

Lorsqu’elle traverse le joli village situé entre Kanda et Neta Bazar, elle ramasse quelques tutus tombées sur la piste. Aussitôt, une bahini et son tout jeune frère montent dans l’arbre pour le secouer afin d’augmenter sa récolte. Leur maman arrive alors avec un sac pour qu’ils le lui remplissent directement. Ce village est non seulement beau mais ses habitants sont adorables, comme un peu partout ici. Brigitte ne sait comment les remercier et leur exprimer sa reconnaissance pour leur gentillesse.

Cueillette des tutus
Une bahini espiègle offre des tutus à Brigitte

A Lochabang, Laurent a amené de la confiture de tutus et quelques crêpes sans œufs qu’il a préparées à Horlabot pour Dazu, Didi et Jessica. Ils adorent cela.

Man a appelé, son retour est imminent ou presque car il est juste de l’autre côté du col de Naduwa dans le village de Radi Bazar. Comme il aime beaucoup ce village, Didi pense qu’il va y rester un peu. Hélas, les mesures de confinement nous empêchent de le rejoindre de l’autre côté de la vallée.

Ce soir, Didi nous sert un dal bhat et un tarkari épicé de chimi, des haricots verts très longs et tout fins. Un verre de lait chaud accompagne cet excellent repas.

Le jour du compost

Demain, c’est le jour du compost. Dazu a engagé 9 personnes pour remplir les dokos de fumier et les porter dans les champs. Cet engrais naturel est indispensable pour nourrir les sols délavés par les pluies diluviennes de la mousson. Il nous invite à nous joindre à l’équipe dès 9h à Lochabang. Nous serons bien incapables de porter les lourds paniers mais il nous trouvera une occupation dans nos cordes.

Après le dîner, nous remontons nous coucher à Horlabot et décidons de laisser les volets ouverts pour rester en contact avec le paradis extérieur. Nous dormirons avec un piolet dans la tente et un opinel dans la poche !

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