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La résurrection

Mercredi 27 mai 2020. Réveil tardif, 6h00. L’oiseau du paradis crie « Debout, file repérer les lieux, demain tu ne seras peut-être plus là ! »…

Après une nouvelle nuit horrible, Brigitte a toujours la sensation que son estomac est devenu un bain d’acide bouillonnant. Passons les détails sordides ! Pour dédramatiser, Laurent rigole en la voyant se tordre dans tous les sens. Sans pitié, il réussit tout de même à faire rire l’escargot qui s’est mué en larve molle.

Dans l’après-midi, Laurent monte à Banphikot pour relever le courrier et les nouvelles. En fait, rien de neuf sous le soleil depuis notre départ à Bayele. Le coronavirus poursuit sa lente progression au Népal.

De retour à Horlabot, il constate que le rire, le temps ou peut-être les deux ont fait leur effet : le bain d’acide est oublié. Brigitte va beaucoup mieux. La preuve, elle est furieuse d’avoir perdu une précieuse journée de paradis.

Après cette première alerte médicale, nous nous faisons la réflexion qu’il vaut mieux éviter de tomber malade car ici tout est difficile. Il ne suffit ni de tourner un robinet pour avoir de l’eau potable, ni d’appuyer sur un bouton pour allumer une plaque électrique. Au Rukum, les choses essentielles de la vie demandent plus d’énergie que chez nous et cela permet de les apprécier à leur juste valeur

2 commentaires sur “La résurrection”

  1. Vous, gens de terrain qui n’hésitez pas à sortir de votre zone de confort, êtes d’authentiques géographes. A quand la publication – ou le partage – de vos carnets de voyage dont la lecture ne peut que faire progresser la connaissance de notre vaste monde ?

    1. Merci Robert, ton commentaire nous touche énormément et nous encourage à poursuivre ce travail de transcription de nos carnets de voyage. Laurent me l’a lu avec enthousiasme très tôt ce matin lorsqu’il l’a découvert sur le site!
      Je suis un peu honteuse de ne pas avoir retranscrit mes très nombreux autres carnets de voyages ‘nomades’ que j’ai eu la chance inouïe de pouvoir faire dans le monde entier à pied, sans précipitation, en vagabondant… Je pense que pour Laurent, mon mari et compagnon de vagabondage depuis plus de 25 ans, il en est de même mais je ne me permets pas de parler en son nom.
      Il faut avouer que le travail est assez fastidieux car il faut d’abord retranscrire les notes du carnet sur l’ordinateur avec parfois de grosses difficultés pour se relire car le carnet n’est pas toujours écrit dans des conditions confortables. Ensuite, il faut relire et lorsque nous écrivons à deux voix, comme c’est le cas pour le présent récit, la difficulté augmente : la première retranscription des notes est transférée au co-auteur qui ajoute la version de son propre carnet et la soumet en relecture finale au premier auteur avant ajout des photos et diffusion.
      Notre première motivation pour cette première diffusion de nos carnets de voyage est d’exprimer notre immense gratitude à ‘notre famille du Rukum’ qui a immédiatement tout partagé avec nous et notamment cette chaleur humaine quelque peu perdue dans nos pays dits ‘civilisés’.
      La deuxième motivation est de montrer que le Rukum sans bien matériel mais autonome en alimentation et énergie n’a pas du tout été touché par la pandémie et a même pu accueillir les travailleurs Népalais rejetés sans ménagement du Qatar, de l’Inde etc. Pour nous le Rukum devrait servir de modèle!
      Bonne journée sous la neige et au plaisir de te revoir et discuter avec toi.

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